Langues iroquoiennes
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Les langues iroquoiennes sont une famille de langues parlées en Amérique du Nord. Elles incluent les langues de la Confédération iroquoise, ainsi que le cherokee.
Liste des langues iroquoiennes
- Langues iroquoiennes du Nord (langues iroquoises proprement dites)
- Langues iroquoiennes des Lacs
- Langues des Cinq Nations
- Langues seneca-onondaga
- Langues seneca-cayuga (sénèques)
- onondaga (ou onontagué)
- Langues mohawk-oneida
- susquehannock (ou andaste) (éteinte)
- Langues seneca-onondaga
- laurentien (éteinte ; classification incertaine : peut-être un ou plusieurs dialectes d'une des précédentes)
- Langues huroniennes
- érié (en) (éteinte)
- attawandaron (ou neutre) (éteinte)
- Langues huron-wendat
- wendat (ou ancien huron ou huron des Lacs) (processus de revitalisation[1])
- pétun (ou khionontateronon) (éteinte)
- wyandot (ou huron moderne) (éteinte)
- Langues des Cinq Nations
- Langues tuscarora-nottoway
- tuscarora (ou toscarora)s
- nottoway (éteinte)
- Langues iroquoiennes des Lacs
- Langues iroquoiennes du Sud
Caractéristiques des langues iroquoiennes
Les racines
Les langues iroquoiennes sont des langues polysynthétiques. Elles organisent leur vocabulaire en trois catégories grammaticales : les verbes, les noms et les particules[1].
Le trait le plus remarquable de ces langues est, sans doute, que verbes et noms sont tous réductibles à une racine qui ne peut apparaître qu'avec préfixe et suffixe.
- En seneca, kakáwihsaʔ - pelle a pour racine nominale /-kahwis-/.
En tuscarora, la racine nominale de uhwaríːteh - fardeau, enveloppe corporelle est /-hwarit-/.
En onondaga, /-ihn-/ est la racine nominale de kihnų́hneh - (sur) ma peau (mot à mot : ma peau sur). - En oneida, layʌ́thos - il plante, se rapporte à une racine verbale /-yʌthw-/ - planter.
Composition
Un locuteur d'une langue iroquoienne peut normalement incorporer deux racines dans son discours. C'est même souvent le moyen le plus normal.
- En oneida, (c'est un) pain frais se dit onáːtalaseʔ qui est composé de la racine nominale /-naʔtal-/ pain et de la racine verbale /-ase-/ être frais, nouveau. Même si le locuteur analyse une telle forme comme étant une seule unité, il reste conscient que deux éléments sont présents.
- Certaines formes composées anciennes ne sont plus comprises. En seneca la racine verbale /-atanyo-/ pêcher à la ligne, hatáːnyoaʔ il pêche, ne peut s'analyser que par l'étymologie. Elle se décompose en /-at-/ réflexif /-any-/ hameçon qui n'existe pas en seneca mais en mohawk (/-ahry-/ áːrya) et /-o-/ mettre dans l'eau.
Codes
Notes et références
- Louis-Jacques Dorais, Megan Lukaniec et Linda Sioui, « Onsäayionnhont de onywawenda', "Nous redonnons vie à notre voix" : La revitalisation de la langue huronne-wendat », dans Lynn Drapeau, éd., Les langues autochtones du Québec : Un patrimoine en danger, Québec, Presses de l'Université du Québec, , 222 p. (ISBN 978-2-7605-3185-7), p. 107-125
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