Wilhelm von Schoen
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Wilhelm Albrecht von Schoen (d) |
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Le baron Wilhelm Eduard von Schoen[1] (, Worms — , Berchtesgaden) est un diplomate qui fut secrétaire d'État au ministère des Affaires étrangères de l'empire allemand. Il fut anobli en 1885 et élevé baron (freiherr) en 1909.
Carrière diplomatique
[modifier | modifier le code]Conseiller, puis ambassadeur à Saint-Pétersbourg
[modifier | modifier le code]Formé comme officier chez les dragons, il entra au service diplomatique en 1877. Il fut conseiller à l'ambassade de Paris de 1888 à 1895. Il fut ensuite conseiller auprès du duc Alfred Ier de Saxe-Cobourg-Gotha. Il fut envoyé à Copenhague de 1900 à 1905 puis participa à la visite de l'empereur Guillaume II le 31 mars 1905 dans la ville marocaine de Tanger. Le discours tenu par l'empereur à propos de l'indépendance du Maroc déclencha la crise de Tanger.
Quelques mois après le dimanche rouge du 22 janvier 1905, il commença son service comme ambassadeur à Saint-Pétersbourg, poste qu'il occupa jusqu'au 26 octobre 1907.
Secrétaire d'État du ministère des Affaires étrangères
[modifier | modifier le code]Le 26 octobre 1907, il prit la succession du comte von Tschirschky comme secrétaire d'État du ministère des Affaires étrangères. Il occupa ce poste jusqu'au 27 juin 1910, date à laquelle il fut remplacé par Alfred von Kiderlen-Waechter.
Ambassadeur à Paris
[modifier | modifier le code]En juin 1910, il fut nommé ambassadeur à Paris. Le 31 juillet 1914, il adressa au président du Conseil, René Viviani, l'ultimatum du chancelier Theobald von Bethmann-Hollweg selon lequel la France avait 18 heures pour annoncer sa neutralité dans le conflit entre l'Allemagne et la Russie. La France ne répondit pas à cet ultimatum.
Von Schoen avait pour mission de s'assurer le refus de la France et, pour y parvenir, avait la possibilité d'exiger[2] « la remise des forteresses de Toul et Verdun » comme gage de neutralité.
Il quitta son poste le 4 août 1914 après avoir remis la veille à Viviani[3] une déclaration selon laquelle le gouvernement allemand se considérait en état de guerre avec la France[4].
Il écrivit plusieurs ouvrages autobiographiques et historiques après la Première Guerre mondiale.
Citations
[modifier | modifier le code]- « La France n'est importante ni militairement, ni autrement. » — 5 janvier 1911, message au chancelier Bethmann-Hollweg[5]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Françisé en Guillaume (de) Schœn, comme dans l'article du 4 août 1914 du Petit Journal. Voir aussi les autres noms sur le site de la BNF.
- Instructions envoyées à von Schoen: voir [1]
- [2]
- « L'Allemagne déclare la guerre à la France », Le Figaro, 4 aout 1914
- Allan Mitchell, The Great Train Race, p. 231, édité par Berghahn Books, 2000
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