Opération militaire israélienne à Rafah de 2004
Date | 18 - |
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Lieu | Bande de Gaza |
Issue | Victoire israélienne |
Israël | Hamas Jihad islamique palestinien Comités de résistance populaire |
Brigadier-Général Shmuel Zakkai | Inconnu |
Aucune | 41 combattants tués 12 civils tués |
Batailles
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- Massacre d'Hébron (1929)
- Grande Révolte arabe (1936-1939)
- Guerre civile (1947-1948)
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- Guerre israélo-arabe (1948-1949)
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- Crise du canal de Suez (1956-1957)
- Guerre d'usure (1967-1970)
- Guerre du Kippour (1973)
- Attaque contre un poste-frontière (2012)
- Première guerre du Liban (1975-1990)
- Opération Litani (1978)
- Intervention militaire israélienne au Liban (1982)
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- Première intifada (1987-1993)
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- Opération Pluies d'été (2006)
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- Guerre de Gaza (2008-2009)
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- Crise israélo-palestinienne (2021)
- Guerre entre Israël et le Hamas (2023)
- Massacre de Munich (1972)
- Massacre de Sabra et Chatila (1982)
L'opération militaire israélienne à Rafah de 2004 ou opération Arc-en-ciel s'est déroulée du 18 au dans le camp de réfugiés palestiniens de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Elle a entraîné la mort de 43 Palestiniens[1]. De nombreuses demeures palestiniennes ont été démolies. L'opération militaire a fait l'objet de la résolution 1544 (en) de l'ONU appelant à l'arrêt des violences, demandant à l'État d'Israël « de ne pas entreprendre de démolitions de maisons contraires au droit international » et soulignant la précarité des Palestiniens privés de logement à la suite de l'attaque israélienne[2]. L'objectif déclaré d'Israël était de détruire les tunnels utilisés pour passer sous la frontière avec l'Égypte et de « capturer les activistes qui s'en servent pour la contrebande d'armes »[2].
Cette opération prend place dans la seconde intifada de 2000-2004[2]. Elle a été menée après la mort de 11 soldats israéliens dans des attaques palestiniennes[3].
Israël appelle cette intervention « opération Arc-en-ciel ».
Raisons de l'intervention militaire
[modifier | modifier le code]L'objectif déclaré d'Israël était de détruire les tunnels utilisés pour passer sous la frontière avec l'Égypte et de « capturer les activistes qui s'en servent pour la contrebande d'armes »[2].
L'intervention faisait suite à des bombardements répétés de villages israéliens avec des roquettes Qassam et répondait à deux attaques palestiniennes ayant entraîné la mort de onze soldats israéliens les 11 et 12 mai avec la destruction de transports de troupes blindés[3], suivi de la mort de vingt-deux autres soldats lors d'opérations pour récupérer les corps des premiers[4].
Déroulement
[modifier | modifier le code]L'opération a duré du 18 au 24 mai, les combats se sont principalement déroulés dans les quartiers Tel al-Sultan et al-Brazil de Rafah.
Destruction d'infrastructures et bilan matériel
[modifier | modifier le code]Un certain nombre de maisons ont été détruites. Les chiffres divergent selon les différentes sources :
- Selon l'UNRWA[5] et l'OCHA[réf. nécessaire] 298 maisons détruites (soit 241 maisons de réfugiés et 57 de non réfugiés) pour 710 familles sans-abris.
- Selon la Mairie de Rafah, 500 maisons détruites pour 1 500 familles sans-abri[réf. nécessaire].
Selon un rapport de Médecins du monde environ 50 % des terres agricoles de la commune de Rafah ont été détruites (destructions de récoltes, arrachage de citronniers, destruction de serres, de systèmes d'irrigations, etc.)[6]
Bilan humain
[modifier | modifier le code]L'opération Arc-en-ciel a été principalement marquée par les événements autour de la manifestation du 19 mai 2004. Ce jour-là à peu près 3 000 personnes[7] manifestaient pacifiquement pour dénoncer le siège dont étaient victimes les habitants des quartiers Al-Brazil, de Bloc O, de Yebna, de Salah Ed Din Gate, Tall as Sultan. Quatre tirs d'obus de char et un tir de missile depuis un hélicoptère sont effectués[4],[7]. Le bilan de cette journée de manifestation a été de 13 morts et 51 blessés, dont 45 % de victimes âgées de moins de 18 ans selon Médecins du monde.
Critique internationale et résolution de l'ONU
[modifier | modifier le code]Cette opération israélienne a été critiquée internationalement entraînant notamment une critique de la part des États-Unis[8] et un vote d'une résolution aux Nations unies. À la suite des attaques visant des civils lors de la manifestation du 19 mai 2004[7] la résolution 1544 (en) de l'ONU est passée « condamnant la mort de civils palestiniens tués dans la zone de Rafah », et se montrant « Gravement préoccupé par la destruction d’habitations à laquelle s’est récemment livré Israël, puissance occupante, dans le camp de réfugiés de Rafah »[9].
Références
[modifier | modifier le code]- « L'armée israélienne a terminé son opération à Rafah », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Reuters, « L'ONU dénonce Israël après le carnage de Rafah », sur Le Devoir, (consulté le )
- (en) Onze soldats de la Brigade Golani tués dans l'attaque de leur véhicule blindé.
- [1] analyse de The Guardian sur les causes de l'opération.
- rapport unrwa
- rapport unrwa p. 3
- article BBC
- (en) Elise Labott, « U.S. sharpens criticism of Israeli action in Gaza », sur cnn.com,
- résolution 1544 du conseil de Sécurité
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