Marie-Christine Bignon
Marie-Christine Bignon | |
Fonctions | |
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Conseillère départementale de Saône-et-Loire | |
– (13 ans, 3 mois et 10 jours) |
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Avec | Arnaud Durix (2015-2021) |
Élection | 16 mars 2008 |
Réélection | 22 mars 2015 |
Circonscription | Canton de Chauffailles |
Président | Arnaud Montebourg Rémi Chaintron André Accary |
Prédécesseur | Jean Lautrey |
Successeur | Cécile Martelin |
Présidente de la communauté de communes La Clayette Chauffailles en Brionnais | |
– (3 ans, 5 mois et 26 jours) |
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Prédécesseur | Communauté créée |
Successeur | Stéphane Huet |
Maire de Chauffailles | |
– (19 ans, 2 mois et 6 jours) |
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Élection | 18 mars 2001 |
Réélection | 16 mars 2008 23 mars 2014 |
Prédécesseur | Jean-Claude Bougreau |
Successeur | Stéphanie Dumoulin |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Chauffailles (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | FN (1987-2006) MPF DVD LR |
Profession | Chef d'entreprise |
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Maires de Chauffailles | |
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Marie-Christine Bignon, née le à Chauffailles (Saône-et-Loire), est une femme politique française.
Membre du Front national (FN) de 1987 à 2006, puis du Mouvement pour la France (MPF) et des Républicains, elle est maire de Chauffailles de 2001 à 2020, présidente de la communauté de communes La Clayette Chauffailles en Brionnais de 2017 à 2020, et conseillère générale puis départementale de Saône-et-Loire de 2008 à 2021.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille et parcours professionnel
[modifier | modifier le code]Née à Chauffailles, elle est la fille d'un petit concessionnaire automobile, résistant, qu'elle présente comme « socialiste bon teint », et d'une mère « très à droite »[1],[2].
Elle travaille dans un hôpital au Québec à la fin des années 1960, puis comme attachée de direction à la polyclinique de Deauville à partir de 1970, avant de revenir dans sa ville natale en 1989 et de diriger jusqu'en 2003 une petite entreprise textile, spécialisée dans la lingerie haut de gamme[2],[3]. Le Monde souligne que « dans cette région rurale où la petite industrie textile a été sinistrée, c'est un combat quotidien pour maintenir son entreprise à flot »[2].
Avec son mari, également industriel du textile, elle a trois enfants[2]. Sa fille Stéphanie Bignon est un temps adjointe au maire de Briant[4].
Le 23 décembre 2023, elle reçoit l’ordre national du Mérite[5].
Militante FN
[modifier | modifier le code]Une fois revenue à Chauffailles, elle adhère au Front national en 1987[2],[6]. Elle indique qu'elle votait déjà « depuis longtemps » en faveur de ce parti, et qu'elle a « toujours voté à droite »[2]. Élue conseillère municipale à Chauffailles lors des élections municipales de 1989 après que sa liste a recueilli 40 % des voix, elle siège dans l'opposition[1]. Elle se présente comme « militante active depuis 1998 »[6]. Elle se présente à l'élection cantonale partielle dans le canton de Charolles en 2000[1].
Maire de Chauffailles
[modifier | modifier le code]« Constituée à la hâte trois semaines avant le scrutin » d'après Le Monde, la liste qu'elle conduit lors des élections municipales de 2001 entend « revaloriser le centre-ville », « abandonner toute idée de favoritisme » et « recadrer le social ». Marie-Christine Bignon indique qu'« une petite moitié [de ses colistiers] sont au FN, les autres partagent les idées de la droite parlementaire », et présente sa liste comme « apolitique »[7]. Elle l'emporte dès le premier tour, à la surprise générale, avec 60 % des voix, alors que le maire sortant ne se représentait pas[1],[2].
Les artisans et commerçants sont tout particulièrement représentés au conseil municipal[2]. Selon Le Monde, elle « a joué des mécontentements. Après les commerçants, elle s'est attiré les bonnes grâces des opposants à une déviation regroupés dans un comité de défense des zones résidentielles, touristiques et agricoles »[1].
Un an après son élection, elle met en avant la réduction des dépenses de la municipalité et stigmatise « les dépenses pharaoniques » de son prédécesseur[1].
En 2003, elle annule un déjeuner-débat avec Jean-Marie Le Pen alors que plusieurs de ses adjoints menacent de démissionner si cette invitation est maintenue[8].
Réélue à la suite des élections municipales de 2008 et de 2014 sous la dénomination « divers droite »[9],[10], elle ne se représente pas lors de celles de 2020, qui voient la victoire de la liste de son ancienne adjointe Stéphanie Dumoulin[11],[12].
Passage au MPF en 2006, puis adhésion aux Républicains
[modifier | modifier le code]En 2006, alors qu'elle est la dernière maire FN en France et membre du comité central du parti, elle rejoint le Mouvement pour la France (MPF), mettant en cause les « nouvelles orientations » du FN et se disant en désaccord avec Jean-Marie Le Pen sur l'idée que l'islamisation ne serait pas « le véritable danger pour la France »[6]. Elle loue par ailleurs le « côté posé » de Philippe de Villiers, « sans le caractère provocateur que l'on peut connaître au FN »[6]. Elle accompagne dans ce mouvement Jacques Bompard[13], participant par ailleurs aux universités d'été du mouvement « L'Esprit public » fondé par ce dernier[14].
Elle rejoint ensuite[Quand ?] Les Républicains[15].
Autres mandats locaux
[modifier | modifier le code]Élue dans le canton de Chauffailles, elle est conseillère générale puis départementale de Saône-et-Loire depuis 2008[16]. Depuis 2015, elle est 6e vice-présidente du conseil départemental chargée du logement, de l’habitat et de la politique de la ville[17],[18].
En , elle est élue présidente de la nouvelle communauté de communes La Clayette Chauffailles en Brionnais face à Jean-Luc Chanut, président sortant de la communauté de communes du Sud Brionnais (ex-intercommunalité de Chauffailles)[19]. Elle abandonne également la présidence après les élections municipales de 2020[20].
Références
[modifier | modifier le code]- Elie Barth, « En Saône-et-Loire, une maire (FN) essaye d'implanter un lepénisme "tranquille" », sur Le Monde.fr, (consulté le ).
- « Les lepénistes des beaux quartiers », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Une maire expérimentée et le plus jeune maire du Charolais », sur lejsl.com, (consulté le ).
- Laurent Guillaumé, « Quand le Modem71 s'en prend indirectement à l'activisme de l'association Terre et Famille », sur info-chalon.com, (consulté le ).
- « Chauffailles. Marie-Christine Bignon est chevalière de l’ordre national du Mérite », sur www.lejsl.com (consulté le )
- « Le dernier maire FN passe chez Philippe de Villiers », sur lesechos.fr, (consulté le ).
- « Tour de France des candidats qui se sont révélés dans la campagne », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « FRONT NATIONAL : le déjeuner-débat de Jean-Marie Le Pen avec la maire de Chauffailles, Marie-Christine Bignon a été annulé par cette dernière », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Christophe Forcari, « Le FN et les municipales: des fiefs et des divergences », sur liberation.fr, (consulté le ).
- « Marie-Christine Bignon », sur lejsl.com, (consulté le ).
- Charlotte Rebet, « Stéphanie Dumoulin lance sa campagne après un mandat de pause », sur lejsl.com, (consulté le ).
- Charlotte Rebet, « Stéphanie Dumoulin est la nouvelle maire de Chauffailles », sur lejsl.com, (consulté le ).
- Jean-Paul Gautier, Les extrêmes droites en France : de 1945 à nos jours, Syllepse, 498 p. (lire en ligne).
- Laurent de Boissieu, « Ligue du Sud (LDS) », sur france-politique.fr (consulté le ).
- Nicolas Desroches, « Les Républicains en ordre dispersé pour le deuxième tour », sur lejsl.com, (consulté le ).
- « Marie-Christine Bignon », sur lejsl.com, (consulté le ).
- « L'institution », sur Conseil départemental de Saône-et-Loire : Site Internet (consulté le ).
- « Un nouveau poste pas « strapontin », sur le-pays.fr, (consulté le ).
- « La Clayette/Chauffailles et Brionnais : Marie-Christine Bignon élue présidente », sur lejsl.com, (consulté le ).
- « Marie-Christine Bignon : « le plus beau mandat reste celui de maire » », sur lejsl.com, (consulté le ).
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