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Liste des visites à l'étranger du 14e dalaï-lama hors de l'Inde.
Liste des visites à l'étranger du 14e dalaï-lama hors de l'Inde
Le 14e dalaï-lama, qui vit en exil en Inde depuis 1959, a fait sa première visite hors de l'Inde en automne 1967, lors d'un voyage au Japon et en Thaïlande[1]. Il visite pour la première fois l'Europe en 1973[1] et l'Amérique du Nord en 1979[1]. À la date de 2016, il s'est rendu dans 67 pays et 6 continents. On note cependant une importante diminution, de 2000 à 2014, du nombre d'entrevues avec des présidents de pays et des ministres des affaires étrangères.
Cette page recense une liste de ses plus de 200 visites à l'étranger et mentionne les principaux dignitaires qu'il a rencontrés lors de ses voyages[2].
Jusqu'à la fin des années 1970, les autorités chinoises, qui présentent le dalaï-lama sous les traits d'un « dangereux séparatiste », réussissent à dissuader la plupart des gouvernements de le contacter[3].
Paradoxalement, l'exil renforce les rôles politiques et religieux du dalaï-lama. D'une part, il doit s'efforcer de sauvegarder la culture tibétaine et de lutter pour l'indépendance[4], puis l'autonomie substantielle du Tibet[5], et d'autre part, son gouvernement en exil n'étant pas reconnue, il doit se présenter comme chef religieux dans ses séjours à l'étranger[6].
Bien que ses fonctions religieuses et politiques se soient renforcées en exil, il fait preuve d'humilité en se rendant plus accessible aux Occidentaux et aux Tibétains de l'exil. S'il se présente en premier lieu comme chef religieux, plus précisément comme « humble moine bouddhiste », il n'en oublie pas pour autant son rôle de chef politique défendant la cause du Tibet dès que possible[7].
Selon l'image que s'en font les Occidentaux, les Chinois et les Tibétains en exil, le dalaï-lama est un moine bouddhiste traversant la planète dans le but de trouver une issue à la cause du Tibet[7].
Selon Anne-Sophie Bentz, son image s'est modifiée au cours du temps : si, au Tibet, il symbolisait le bouddhisme tibétain[6], en exil, il en est venu à représenter la nation tibétaine. Ces dernières années, il redevient le symbole du bouddhisme tibétain, et même celui plus universel du bouddhisme[8]. Sa visibilité s'est accrue après qu'il a reçu le prix Nobel de la paix en 1989, et s'est confirmée quand lui est remise la médaille d'or du Congrès en 2007[8].
À l'automne 1967, le dalaï-lama débute ses voyages hors de l'Inde par le Japon puis la Thaïlande, des nations bouddhistes[9]. Il visite l'Europe en 1973 en commençant par rencontrer Paul VI au Vatican, puis la Suisse, 1er pays occidental à recevoir des réfugiés tibétains, les Pays-Bas, la Scandinavie puis le Royaume-Uni qui conserve des liens avec le Tibet. En 1979, il se rend pour la première fois aux États-Unis. Dans les années 1980, ses voyages deviennent plus nombreux. Il s'implique dans le dialogue inter-religieux en développement et rencontre Jean-Paul II en 1980, 1982, 1986, 1988... l’archevêque de Canterbury Robert Runcie en 1981, avec qui il reste lié, et des rabbins. Il rencontre des hommes politiques, discrètement à cette période, ou des parlementaires plus libre vis-à-vis du gouvernement chinois. Son influence internationale augmente entre 1987 et 1990 en relation avec les soulèvements au Tibet entre 1987 et 1989 sévèrement réprimés par la Chine. Le Congrès des États-Unis l'invite, occasion où il exposera son Plan de paix en cinq points pour le Tibet visant notamment à faire du Tibet une zone démilitarisée et une réserve écologique. Il est reçu au Parlement Européen en 1988. La répression des manifestations de la place Tian'anmen en 1989 est déterminante. Il résulte de cette succession sa consécration par le prix Nobel de la paix où il exposera de nouveau son projet politique et développera son idée de responsabilité universelle. Les gouvernements vont alors accepter de le rencontrer. Václav Havel en 1990 à Prague est le premier chef d'État occidental à le recevoir, première personnalité étrangère qu'il invitait[3]. George Bush le reçoit à la Maison Blanche en 1991, alors que le Sénat américain vote une Résolution sur le « Tibet illégalement occupé » reconnaissant le Kashag et le dalaï-lama comme « représentant authentique du peuple tibétain ». Puis, c'est Moscou, encore capitale de l'URSS, Londres et John Major, et le président lituanien[10]. Il est invité à Rio et prononce un discours le 5 juin 1992 à la Conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement[11] et le 7 juin sous l'égide de cette Conférence, à la « Rencontre mondiale des parlements et leaders spirituels ». En 1993, il est de nouveau à la Maison Blanche et rencontre Bill Clinton et Al Gore, et Lech Wałęsa. En 1993, à la conférence de l'ONU sur les droits de l'homme à Vienne, il se voit refuser l'accès à l'immeuble principal, la Chine tentant de le faire taire. Mais les ONG protestent et il prononce son discours sous la tente d'Amnesty International. La France lui accorde pour la première fois un visa en 1982 et Jacques Chirac le reçoit en tant que maire de Paris. Il rencontre discrètement Bernard Kouchner. En 1990, il est reçu officiellement par Claude Évin, puis à nouveau Kouchner et Jack Lang, puis il visite le Quai d'Orsay et inaugure le Groupe d'études sur la question du Tibet, suivi de l'inauguration en 1991 de la Maison du Tibet, en présence de Micheline Chaban-Delmas et de Danielle Mitterrand. Il revient en 1993, 1997, 1998, 2000 et 2003[10].
En 1990, il avait visité plus de 35 pays, s'était rendu au moins 7 fois aux États-Unis, 5 fois en France, se forgeant de solides amitiés[12]. De 1967 à 2007, il s'est rendu 7 fois au Japon[13]. En 2016, il avait visité 67 pays sur 6 continents[14] et s'était rendu 21 fois en France sur une période de 35 ans[15].
À défaut d'un siège de chef d'État, son statut moral international lui permit d'ouvrir les portes fermées jusque-là[3].
Selon des statistiques établies par Robert Barnett, de 2000 à 2014, le nombre d'entrevues entre le dalaï-lama et les présidents de pays a décru de façon considérable (de neuf en 2000 à une en 2014), de même que le nombre d'entrevues avec des ministres des affaires étrangères (de quatre en 2000 à une en 2014)[16]. Selon Robert Barnett, concéder aux demandes de la Chine sur la question du dalaï-lama a rapidement diminué l'espace de négociation de plusieurs pays. Ainsi, le Népal a perdu tout pouvoir de négociation face à la pression constante de la Chine pour contrôler les réfugiés tibétains, et cela malgré l'acceptation de toutes les demandes chinoises précédentes[16]. Cette pression ne fonctionne pas avec des gouvernements forts. Les États-Unis étaient sensibles aux demandes chinoises jusqu'à récemment, mais cela est devenu moins important ces dernières années : il n'y a eu aucune conséquence à leur refus de concéder aux réunions avec le dalaï-lama. Seuls les pays faibles ou se considérant comme tel en termes de négociation sont confrontés à ce type de demande de la Chine[16]. Pour le professeur Barnett, la question du dalai-lama souligne une faiblesse dans la capacité diplomatique et de prise de décision des pays occidentaux. Robert Barnett pense que les pays occidentaux devraient chercher à prendre des initiatives dans des politiques symboliques de ce genre[16].
En août 2017, le dalaï lama devait être reçu par Ian Khama, le président du Botswana où devait se rendre en visite[17]. Pour raison de fatigue il annula celle-ci et sa participation à la conférences du Mind and Life Institute centrée sur l'ubuntu, remerciant cependant le président Ian Khama d'avoir maintenu son invitation malgré les pressions[18].
En novembre 2017, Samdhong Rinpoché se serait rendu en Chine à Kunming[19],[20] pour préparer un pèlerinage du dalaï-lama sur au Wutai Shan[21]. En janvier 2018, il exprime son souhait de visiter ce site en Chine, comme il l'a fait dans les années 1990[22].
Samuel Brownback, membre du parti républicain, a rencontré le dalaï-lama à Dharamshala en octobre 2019. Les présidents américains successifs l'ont tous rencontré, sauf le président américain sortant Donald Trump[23]. En septembre 2020, Joe Biden, alors candidat démocrate à la présidence, déclare qu'il rencontrera le dalaï-lama[24].
Liste de visites du 14e dalaï-lama hors de l'Inde et de dignitaires rencontrés
Rencontre avec le président du gouvernement autonome du Pays basque Jose Antonio Ardanza Garro et le président du Parlement du gouvernement autonome basque Joseba Andoni Leizaola Azpiazu
Rencontre avec le président du Costa RicaAbel Pacheco, le ministre des affaires étrangères du Costa Rica Roberto Tovar Faja, le président du Congrés du Costa Rica Mario Redondo Poveda, le président du Parlementent du Costa Rica Gerardo Gonzalez Esquivel et le ministre de la culture du Costa Rica Guido Saenz
Rencontre avec le ministre des Transports du Chili Sergio Espejo, le vice-ministre de l'Intérieur du Chili Felipe Harboe Bascuñán, l’archevêque du Chili, le cardinal Francisco and vier Errázuriz Ossa, le ministre de la Culture du Chili Paulina Urrutia, le ministre de l' éducation du Chili Martin Zilic, le président Chambre des députés du Chili Antonio Leal Labrin et le vice-président du Sénat du Chili Jaime Naranjo Ortiz
Rencontre avec l'Envoyé personnel et conseiller principal de SM le Roi de Jordanie le prince Ghazi bin Muhammad, le roi de JordanieAbdullah II de Jordanie, la reineRania, et avec l'imam à la Cour royale Hachémite et juge suprême Ahmad Helail
↑Bentz, p. 88-89 : « il accepte, en devenant le chef du gouvernement en exil, une mission bien plus délicate et bien plus grave, qui consiste à préserver les coutumes et les traditions nationales et, surtout, à lutter pour l'indépendance de son Etat. »
↑Bentz, p. 55 « -la nouvelle politique de Tenzin Gyatso qui consiste à revendiquer une autonomie substantielle pour le Tibet. »
↑ abc et d(en) Tibet in China's Diplomacy: The Implications of the Trojan Horse Hypothesis, mémo observatoire Chine 2016 / 2017, ASIA CENTRE / DGRIS : « Over the last 15 years, meetings between the Dalai Lama and National Presidents have significantly decreased (from 9 in 2000 to 1 in 2014), as have meetings with Foreign Ministers (4 in 2000, 1 in 2014). [...]
According to Robert Barnett, conceding to China’s demands on the Dalai Lama issue rapidly diminished negotiating space of several countries. [...] Nepal has lost all bargaining power in the face of constant pressure from China to control Tibetan refugees, and this despite accepting all previous Chinese demands. [...] First, a Trojan Horse does not work with strong governments. The US was susceptible to Chinese demands until recently, but has become less so in recent years and has faced no costs or penalties for refusal to concede on Dalai Lama meetings. [...] Trojan Horses are not used against states which know that they have real leverage in their China relations. Only weak countries or countries that consider themselves weak in terms of negotiating face Trojan Horse demands from China. [...] According to Professor Barnett, the Dalai Lama issue points to a weakness in diplomatic capacity and decision- making ability in Western countries. [...] Robert Barnett believes [...] that Western countries, should themselves seek to take initiatives in symbolic politics of this kind. »
↑Corinne Laurent, Mister Kouchner, Éditions Jacob Duvernet, 2008, (ISBN2847241884 et 9782847241884), p. 68 : « En octobre 1990, le dalaï-lama est reçu pour la première fois par des membres du gouvernement français. Sur décision de François Mitterrand, qui veut donner une note quasi officielle à cette visite, le chef spirituel tibétain rencontre Bernard Kouchner, mais aussi les ministres Claude Évin, Jack Lang, Edwige Avice et Laurent Fabius, alors président de l'Assemblée nationale. »
↑(en) Alexandre Andreyev, Soviet Russia and Tibet : The Debacle of Secret Diplomacy, 1918-1930s, , 472 p. (ISBN978-90-04-48787-1, lire en ligne), p. 393.
↑La Politique étrangère de la France, Ministère des affaires étrangères, Direction de la presse, de l'information et de la communication, 1992, p. 262
↑A la suite de sa rencontre en 2012 avec David Cameron, les autorités chinoises gèlent les relations sino-britanniques pendant 18 mois (Delphine Surreau, Rencontre entre Obama et le Dalaï Lama, l'ire de la Chine, RFI, 21 février 2014 )
↑Le 21 février 2014, Barack Obama le reçoit à la Maison Blanche, en privé. Pékin l'accuse de le soutenir et fait pression en mentionnant les relations sino-américaines (Delphine Surreau, op. cit.)
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