Le Prince de Hombourg
Le Prince de Hombourg Prinz Friedrich von Homburg oder die Schlacht bei Fehrbellin | |
Mise en scène de Giorgio Barberio Corsetti pour la Cour d'honneur du Palais des Papes au Festival d'Avignon 2014 | |
Auteur | Heinrich von Kleist |
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Genre | Drame |
Nb. d'actes | 5 |
Durée approximative | 2h30-3h |
Dates d'écriture | 1809-1810 |
Date de création en français | 1821 |
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Le Prince de Hombourg (Prinz Friedrich von Homburg oder die Schlacht bei Fehrbellin) est une pièce de Heinrich von Kleist, écrite en 1808-1810, soit quelques mois avant sa mort (c'est sa dernière œuvre). La pièce est créée en 1821, mais elle a été représentée en privé dans le salon du prince Radziwill. Elle est inspirée des mémoires de Frédéric II. C'est un drame en vers en cinq actes. En France, la pièce doit sa renommée à la mise en scène de Jean Vilar, dans une traduction de Jean-Louis Curtis, avec la troupe du Théâtre national populaire lors du Festival d'Avignon de 1951 avec Gérard Philipe dans le rôle-titre, Jeanne Moreau (Natalie), Jean Vilar (Prince électeur).
Argument
Le Prince Frédéric de Hombourg, à la veille d'une importante bataille contre les Suédois, est surpris par la cour en pleine crise de somnambulisme. Le Grand Électeur, oncle du Prince, s'amuse à lui décerner des honneurs imaginaires. Natalie, fiancée du Prince, est troublée et laisse dans sa main un de ses gants. En revenant à lui, le Prince, surpris par la présence de ce gant, se demande s'il a rêvé ou non: il n'écoute pas (ou peu) les instructions alors que l’Électeur, chef de l'État et de l'armée, ordonne de ne pas attaquer avant son ordre. Dans la confusion du combat, Frédéric croit que l’Électeur a été tué: il ordonne l'attaque et remporte la victoire, mais contre les ordres reçus. L’Électeur souhaite que son indiscipline soit punie de façon exemplaire. Il laisse à Frédéric le choix de la sentence. Celui-ci est d'abord terrifié par cette mort sans gloire, mais, dans l'intérêt de l'État, il finit par accepter sa condamnation. Lorsqu'il ôte le bandeau que son bourreau lui avait mis, il se rend compte qu'il se trouve dans l'église, face à la cour et qu'il est mené à son mariage avec Natalie.
Traduction en français
- Le prince de Hombourg. Traduction de Lou Bruder. Paris, Club français du livre, 1960 (volume no 20, théâtre). Publié avec Penthésilée et Catherine de Heilbronn.
Adaptations
- Opéra
La pièce de Kleist fait l'objet d'une adaptation musicale par le compositeur Hans Werner Henze sous le titre Der Prinz von Homburg, opéra en trois actes sur un livret d'Ingeborg Bachmann composé en 1958 et représenté en 1960[1].
- Théâtre
La pièce a été présentée a de multiples reprises au Festival d'Avignon avec notamment Gérard Philipe dans le rôle du prince Frédéric Arthur de Hombourg[2],[3]. Elle est créée par Jean Vilar en 1951, 1952, 1954 et 1956 grâce à quelques notes de trompette de Maurice Jarre avec un "complet dépouillement scénique"[4].
En 1984, c'est Frédéric Prince de Hombourg qui est mis en scène par Manfred Karge (de) et Matthias Langhoff au Théâtre municipal d'Avignon.
En 2014, Giorgio Barberio Corsetti met en scène la pièce pour la Cour d'honneur du Palais des papes d'Avignon[5] avec Xavier Gallais dans le rôle-titre et grâce à une traduction de Ruth Orthmann et de Eloi Recoing. La pièce fait l'ouverture du festival, mais en raison d'un mouvement social de la part des intermittents et précaires du spectacle contre la nouvelle convention d'assurance chômage signée le et entrée en vigueur le , la générale du est interrompue, la première est annulée.
- Cinéma
En 1983 la pièce est adaptée au cinéma par le réalisateur Gabriele Lavia sous le titre Il principe di Homburg. En 1997 la pièce est adaptée au cinéma par le réalisateur Marco Bellocchio sous le titre Le Prince de Hombourg (Il principe di Homburg).
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