Cinq chevaux offerts en tribut
Artiste | |
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Date |
Entre et |
Type |
Encre sur papier |
Dimensions (H × L) |
28,1 × 216,9 cm |
No d’inventaire |
TA-694 |
Localisation |
Cinq chevaux offerts en tribut (Wu ma tu) est une peinture de Li Gonglin, représentant individuellement cinq chevaux offerts en tribut aux écuries chinoises impériales. Cette peinture est réalisée à l'encre de Chine sur rouleau de papier, vers 1090. Elle comporte des informations détaillées à propos de chaque cheval, et suscite de nombreux commentaires au fil des siècles.
Contexte
[modifier | modifier le code]Comme d'autres peintures de Li Gonglin, celle-ci s'inspire des travaux de Han Gan[1]. Cette particularité laisse à penser qu'il accède à une culture artistique considérable[1]. Le rouleau a été daté aux alentours de 1090[1]. Grâce à sa proximité avec Cao Fu, un officiel des écuries impériales, Li Gonglin avait librement accès à ces écuries pour réaliser ses croquis[2]. Il choisit ainsi cinq étalons offerts en tribut aux écuries impériales entre 1086 et 1088, à la suite de succès militaires à la frontière du Nord-Ouest[2].
Description
[modifier | modifier le code]Cinq chevaux offerts en tribut est une série de cinq portraits d'étalons, réalisés à l'encre de Chine monochrome sur papier[2]. En dépit de cela, la représentation des chevaux et des hommes qui les accompagnent est très réaliste, notamment car des traits suggèrent le volume[2]. La technique picturale de Li Gonglin lui permet de rendre des expressions subtiles[2]. Li Gonglin parvient en effet à donner de la personnalité à ses sujets grâce à de petits détails, tels que le chapeau de fourrure et le visage du palefrenier[2].
L'inspiration antique donne à cette peinture un cachet particulier, et demande aux spectateurs une certaine connaissance de l'art chinois pour en comprendre toutes les subtilités[1].
Comme les inscriptions sur le rouleau l'attestent, le poète impérial Zhang Lei a demandé au calligraphe Huang Tingjian de noter le nom et des informations biographiques à propos de chaque cheval[2].
Analyse
[modifier | modifier le code]Un colophon ancien signale Han Gan comme étant la source d'inspiration de cette peinture, Li Gonglin possédant plusieurs œuvres de Han Gan[2].
Parcours de la peinture
[modifier | modifier le code]Il s'agit d'une des plus célèbres peintures de Li Gonglin[1], notamment en raison des commentaires de spécialistes qu'elle a suscité au fil des siècles[2].
Elle a peut-être inspiré les Quatre Coursiers afghans de Giuseppe Castiglione[3].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Robert E. Harrist (ill. Kung-Lin Li), Painting and Private Life in Eleventh-century China : Mountain Villa by Li Gonglin, Princeton (N.J.), Princeton University Press, , 164 p. (ISBN 0-691-01609-7 et 9780691016092), p. 20.
- Murray 2007, p. 63.
- (en) Anna Grasskamp et Monica Juneja, EurAsian Matters : China, Europe, and the Transcultural Object, 1600-1800, Springer, coll. « Transcultural Research – Heidelberg Studies on Asia and Europe in a Global Context », , 253 p. (ISBN 978-3-319-75641-7 et 3-319-75641-9, lire en ligne), p. 164.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Murray 2007] (en) Julia K. Murray, Mirror of morality : Chinese narrative illustration and Confucian ideology, Honolulu, University of Hawaii Press, , 194 p. (ISBN 978-0-8248-3001-4 et 0-8248-3001-6, lire en ligne)
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